Coup d’envoi de la campagne présidentielle au Nigeria

Dalia Hamam Mercredi 21 Novembre 2018-17:14:33 Bonjour l'Afrique
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, le 1er octobre 2018 à Abuja
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, le 1er octobre 2018 à Abuja

Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, et son principal rival, le richissime homme d'affaires Atiku Abubakar, ont dévoilé leur programme donnant lundi le coup d'envoi de la campagne présidentielle, à trois mois du scrutin, selon l'AFP.

Au Nigeria - première puissance pétrolière du continent africain peuplée de plus de 180 millions d'habitants -, les électeurs sont appelés aux urnes le 16 février. Ils devront choisir leur président parmi 78 candidats mais le véritable duel opposera le président sortant, candidat du Congrès des Progressistes (APC) et le chef de file de l'opposition (Parti populaire Démocratique, PDP).

Il y a quelques mois encore, l'ancien général Buhari, 75 ans, était quasiment assuré d'une victoire face à une opposition divisée mais son parti a subi de nombreux revers et des défections en série. Atiku Abubakar, ancien vice-président (1999-2007), âgé de 71 ans est un homme politique bien connu des Nigérians, et sa réputation d'homme à l'immense richesse a été ternie par des accusations de corruption ou des scandales liés à des conflits d'intérêts, mais aucun de ses détracteurs n'a réussi à le faire comparaître en justice.

En quelques semaines, il a toutefois réussi à rassembler des déçus de la présidence de M. Buhari, dont l'image a souffert du ralentissement de l'économie tout comme de graves problèmes sécuritaires dans le pays.

Les deux candidats s'affrontent sur des axes volontairement différents. M. Abubakar entend miser sur son succès en tant qu'homme d'affaires et investisseur, pour "remettre le Nigeria au travail", alors que M. Buhari a placé la lutte contre la corruption au coeur de son discours électoral. A la télévision nationale, M. Buhari a affirmé avoir tenu ses promesses en termes de sécurité, d'économie et de lutte contre la corruption depuis son élection en 2015. "Le Nigeria, plus que jamais, a besoin d'un gouvernement stable, tourné vers le peuple", a-t-il asséné.

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